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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 19:17

Situation géographique :

Mines et recherches de sulfure d’antimoine (stibine) (1850-1919), département de Haute-Corse (2B) commune de Meria, il y avait également une usine de préparation de produit minéral. Cette concession minière d’une superficie de 297 hectares a été instituée par le décret du 10 mars 1858, puis une modification fut accordée le 31 juillet 1888 d’une surface de 464 hectares. Accès : On accède à la mine de Meria en empruntant la route D 35. Celle-ci part de la marine de Meria en direction de Morsiglia. La concession minière de Meria est constituée de deux gisements très importants, comportant de nombreux champs filoniens, distant, parfois de plusieurs kilomètres les uns des autres : (1) gisement de Fiumicello (filon de Vallone, filon Castellèse, Canaggio supérieur & inferieur, Sozio-Ovaca, Spelonche, Tufi Bianchi, Chioso, Revinta, Vanio) (2) gisement de San Martino (filon de Fossato, Valle alla Vena, Rota, Vetrice, Barrois de Serigny, Corbaïa, Monte Grosso, Alamo, Soprana-Sottana). Carte IGN 1/25000ème Cap Corse, 4347 OT; Carte géologique 1/50000ème Bastia                                

Aperçu historique :

A Meria, certainement, comme Ersa et Luri, la découverte d’antimoine fut établie à une période très ancienne. Les indices sont déjà indiqués dans le plan Terrier dès la fin du 18ème siècle. A cette époque comme dans toute la Corse, règne une ferveur pour la recherche et l’exploitation des minerais. Dans une correspondance en date du 2 juin 1857 avec le service des mines de Marseille, et se rapportant aux travaux de Meria, l'ingénieur Meissonnier fait remarquer « … que la présence de ce métal a permis à ce quartier où l'on trouve des indices et des vestiges d'anciennes exploitations » une reprise de l'activité vers le milieu du 19ème siècle.

En 1855, des notables de Brando et un habitant du village de Morsiglia ont l’approbation de l’administration préfectorale pour vendre le minerai extrait lors de leurs recherches au lieu-dit Pastina, près de la chapelle San Martino. En 1857, ils vendent 50 tonnes à Marseille. A la même époque un ouvrier mineur italien, fait la découverte d'un filon au lieu-dit Tufi-Bianchi. Le 10 mars 1858, d’autres demandeurs obtiennent le décret impérial leur attribuant la concession et, dès l'année suivante ils adressent à la préfecture une demande d'extension du périmètre, au lieu-dit Futanelle.

L’exploitation est régulière à San Martino jusqu'en 1869, ensuite on observera un ralentissement jusqu'en fin d’année 1877. Les différentes recherches sont jugées insuffisantes par les ingénieurs des mines malgré trois demandes de concession entre 1859, 1875 et 1890. En 1860 une permission de recherche est accordée au maire de Luri, qui sera aussi le futur concessionnaire de la mine de Luri-Castello. L’année 1878, la concession est reprise par une compagnie Britannique dirigé par un docteur anglais « Charles Galland », déjà exploitant de la mine d'antimoine d'Ersa. A sa mort, la même année, la mine est attribuée à son légataire, qui fonde en 1888, la « Société Corse des Antimoines » avec des banquiers et industriels bastiais.

L'activité de Méria est régulière depuis 1878, avec une forte production réalisée dans les dernières années du 19ème siècle. Entre 1890 et 1895, 80 à 100 tonnes de minerais sera extraits, chaque mois en majeure partie du site de Vallone par plus de 200 ouvriers. Progressivement le cours du métal baisse et on concentre les travaux à Vallone. Devant la reprise du cours de l’antimoine à partir de 1906, les travaux de San Martino reprennent, avec plus de cent ouvriers. La création en 1908 de la société anonyme des mines de Méria avec un capital de 3 000000 de francs marque un nouvel élan. Avec l'installation d'une laverie la mine sera modernisée, ce qui lui permettra de devenir plus performante. La même année, un rapport de l'ingénieur indique que le minerai de San Martino est expédié sans être enrichi mécaniquement, un simple triage à la main suffit pour l'enrichir à 50 % de stibine. Celui de Vallone est séparé de la pyrite et de la barytine par une laverie mécanique, qui comprend un concasseur à mâchoire, un moulin à meule verticale et deux tables Wilfley. Malgré certains progrès dans le domaine technique de séparation des minerais des complications viennent s’ajouter dans le processus de séparation entre la stibine et la barytine, car se sont des minéraux de densité identique, la laverie est abandonnée en 1910.

Une microcentrale électrique est installe en 1911, celle-ci est équipée d'une machine à vapeur demi fixe Wolff de 50 Cv et d'une génératrice Schneider délivrant du courant triphasé de 2 000 Volts. La situation se dégrade rapidement et l'assemblée générale, après lecture du rapport du conseil d'administration, décide le 8 juillet 1914 la mise en liquidation de la société. Au début du 20ème siècle, les rapports d'ingénieurs indiquent de nombreuses difficultés de fonctionnement entre les mineurs et la direction des mines d'antimoine du Cap Corse, car presque tous les ouvriers sont d'origine italienne et la plupart sont saisonniers.

Les trois concessions d'antimoine du Cap (Ersa, Luri et Meria) sont regroupées en 1926 par la "Société Minière du Cap Corse ", dont son siège social se trouve à Ivry (France) et un ingénieur responsable basé à Luri, parallèlement à son attribution de technicien il mène quelques recherches à Spergane entre 1927 et 1939.  Ensuite cette dernière société est mise en liquidation. En 1952 apparaît la Société d'Etudes et de Recherches pour l'Antimoine qui reprend les concessions du Cap à la société minière du Cap Corse. On envisage dès 1952 d'exploiter les filons de Belle Falchieri à Luri et San Martino à Meria avec 16 mineurs mais l'estimation des dépenses en matériel se monte à 7 millions, le projet est abandonné. En 1983 cette dernière société devient directement concessionnaire des mines d'antimoine du Cap, qui sert en définitive de réserve en écartant une concurrence nationale dans ces exploitations, mais sur le terrain sa politique se caractérise par un désengagement. Avec plus de 5 600 tonnes de métal extrait, la concession Meria est une des plus importantes mines de Corse. Sur les nombreux filons reconnus dans la commune, les deux qui ont connu une exploitation conséquente sont ceux de Vallone et San Martinu.

Description des travaux:

Type : Filon de quartz à sulfures Sb et minéraux connexes

L'exploitation minière est située au lieu-dit Vallone, de part et d'autre du ruisseau du même nom, ainsi et au lieu-dit San Martino.

Localisation Lambert 4 - Corse : Le gisement de Vallone « X : 579.100 ; Y 294.500 ; Z 200 & X : 578.100 ; Y : 293.900 ; Z : 300 », affleure parallèlement à la vallée du ruisseau de Meria, a 1 Km environ plus au Sud, a une altitude moyenne de 250m. Les affleurements sont accessible depuis la route en suivante le ruisseau de Fiumicello ou l’on rencontrera successivement les vestiges de la dernière usine et les entrées des trois travers-bancs. Ils auraient une longueur reconnue de 700 a 800 m tout au plus et dans lesquels la minéralisation semble être distribuée d’une manière moins lenticulaire qu’il n’est habituellement rencontré sur ce type de gisement.

Dans les différents comptes-rendus sur le gisement, de nombreuses controverses apparaissent concernant une certaine quantité de « colonnes minéralisées » mais leur nombre, la longueur de leur traversée ne sont pas toujours semblables selon les rapports. Ceci nous paraît significatif d'une répartition moins localisée, plus large de la minéralisation le long de la fracture.

Conformément aux documents d’archives, il y aurait 3 colonnes minéralisées : 1 colonne centrale de 90 m de traversée, 1 colonne Est de 80 m de traversée, 1 colonne Ouest de 20 m de traversée. Certaines études ont tenté de mentionner dans l’ensemble cette excellente description du remplissage filonien à Vallone. Dans une étude le minerai y est décrit comme étant plutôt concentré vers le toit, et non au mur.  Ceci souligne une fois de plus l'irrégularité de la position de la minéralisation dans ces filons  d’antimoine. Cette explication à la position tantôt au toit, parfois  au mur de la minéralisation. En effet les rapports cités sont datés l'un de 1880, l'autre de 1887. Dans le premier cas l'exploitation portait sur les niveaux supérieurs, dans le deuxième sur les niveaux moyens. Or il semble bien qu'il y ait inversion du pendage entre ces niveaux; la minéralisation n'avait donc pas changé de position, elle serait toujours vers le parement nord du filon. Suivant les différents rapports, les longueurs minéralisées seraient très diverses, selon les un, entre le niveau 6 & 5, la minéralisation se retrouve sur 150m, tandis qu’au niveau 3 coté Est, elle serait visible sur 300m, d’ailleurs elle est également identique sur le niveau 4 coté Est, et la hauteur est reconnue sur 200 à 250 m, dont 160 à l'aval du niveau du ravin.

(Le rapport Nentien en 1887)

Il mentionnait ceci : « Le filon de Vallone est encaissé dans des schistes qui, à toit, sont très argileux et contournés à l'infini, au mur, plus compacts et mieux stratifiés. Quant au filon il est formé  au contact du mur par un placage de stibine, compact, laminé, brillant et présentant des stries qui souvent sont infléchies de 30° vers l'Est. La puissance de ce parement varie de quelques millimètres à 3 ou 4 centimètres. La masse qui est au contact de ce parement est assez riche sur une épaisseur de 15 à 30 cm (exceptionnellement  largement plus, de 40 à 50) pour pouvoir être extrait et envoyer a l’atelier de triage. Le reste du filon au voisinage du toit est forme: d’une gangue argileuse verdâtre, quelquefois résistante, assez souvent décomposée, au milieu de laquelle on trouve ça et là des digitations plus ou moins importantes de la masse minérale. Il y à quelques géodes, a Vallone  le minerai est du Sb2 S3 avec des mouches de pyrite et un peu d'oxyde ».

(Rapport de M. L’Olivier 1880)

A Vallone le minerai est grenu et friable, rarement cristallisé, habituellement plus abondant dans la région du toit. Il forme des rognons empâtés dans une gangue grisâtre, argileuse, mélangée d'une roche verte magnésienne. Le toit est à parois lisses présentant des stries très nettes marquant un glissement. Le toit est tapissé de minerai et souvent on en trouve derrière des poches abondantes. Le mur est plus régulier. Parfois le minerai est accompagné de pyrite de fer. Voici en outre quelques remarques particulières recueillie à travers les témoignages des ingénieurs du Service des Mines : « Minerai assez pyriteux au niveau n°1 vers l’Est, niveau n°3 une veine de minerai massif tantôt au mur, parfois au toit, niveau N°4 : 5 à 6 cm de minerai massif au mur, 15 à 20 cm de minerai parfait au toit, niveau n° 8 & 9 un minerai bien pyriteux, niveau n°10, une forte proportion de pyrite et de barytine, niveau n° 11, stérile sur 150 m ».

 

Apparemment ce minerai est caractérisé par l'abondance de la pyrite et la présence de minéraux cuivreux.  Il existe une zone pyriteuse localisée à l'est du Travers banc sur une centaine de mètres aux niveaux 8, 9 et 10. Des échantillons ont été recueillis dans les haldes essentiellement à la sortie du travers banc « Orenga », proviennent donc probablement de niveaux inférieurs et doivent aussi représenter, puisqu'ils ont été abandonnés sur les haldes, un minerai de moins bonne qualité. Ceci ne rend probablement pas compte de la nature du minerai marchand de Vallone qui titrait 44% de Sb pour la 1ère qualité et 32% pour la 2ème qualité, et pratiquement sans impuretés. Ces Chiffres, pour une puissance moyenne utile de 0,15m dans les parties minéralisées, donnent un rendement au mètre carré d'environ 180 Kg de Sb. A signaler qu'à 100 m à l'Est du puits il y aurait une zone pyriteuse, renseignement infirmé par un autre rapport qui renseigne que le minerai est pur dans la zone Est.

Vallone sensu stricto : Les travaux de Vallone (quartier central) consistent essentiellement en 11 niveaux tracés dans le filon, desservis par 3 travers bancs et 1 puits intérieur principal.

1859-1860

Les premiers travaux qui eurent lieu en 1859 et 1860 avait attaqué l'affleurement du filon du coté Est du ravin de l’Acquatella (ou Fiumicello). 

3 galeries avaient été tracées à des différences de niveau d'environ 12 m. Seule la galerie supérieure débouchait au jour, les deux autres ayant été prises à partir de cheminées intérieures suivant la plus grande pente du filon.  Chaque galerie avait une longueur d'une vingtaine de mètres. La puissance du filon variait entre 0,06 et 0,10 m, le minerai était trop ferrugineux pour la vente et les travaux furent complètement abandonnés. Rien donc ne laissait espérer un développement fructueux des recherches dans  le filon de Vallone. Jusqu'en 1887 les dépilages se poursuivirent entre les  galeries 3 et 2, sur presque toute cette longueur (ce qui tenterait à prouver que la galerie n° 2 était beaucoup plus étendue), sauf dans certains secteurs pauvres correspondant en général à une diminution du pendage du filon. La galerie n°4 fut ouverte en 1883 à 14 m à l'aval de la galerie n° 3 auquel elle est relié par 5  puits distants de 30 m. Dès 1879 on avait commencé le creusement du travers banc Gianoni, dont l'entrée se situe à l'intersection des ravins de Vallone et de l'Acquatella. Long de 157 m ce travers-banc atteint la galerie du niveau n° 3 en 1887. La galerie n° 4 à un développement total de 750 dont 550 à l'Est du travers-banc Gianoni et 200 à l'Ouest. Les dépilages entre la galerie n° 3 et la galerie n° 4 étaient terminés en 1892. La galerie n°5 fut ouverte en 1887, à 16 m à l'aval de la galerie n° 4 auquel elle est relié par le puits dit n° 6 (à 150 m à l'est du travers-banc Gianoni). Elle atteint 302 m dont 30 à l'Ouest du puits n° 6 et 270 à l'Est. La galerie n° 6 fut ouverte en 1890 à 21 m à l'aval de la galerie n° 5 auquel elle est reliée par le puits n° 7 (à 25 m à, l’Ouest du puits n° 6). Il atteint un développement total de 300 m au minimum, et probablement 400, dont 80 m vers l'Ouest et 220 à 350 vers l'Est. Les dépilages entre niveau n° 6 et niveau n° 5 étaient achevés en 1893.

1878-1893

En 1878 les travaux sont repris à Vallone.  Jusqu'en 1893 on ouvrira 7 niveaux (dont les 2 premiers sont probablement  les mêmes niveaux que ceux existants en 1860) La galerie n°1, débouchant au jour à flanc de coteau, la n°2 à -15 m, relié a la n° 1 par une cheminée, la n° 3 à-20 m (par rapport  a la n° 2) relié a la n° 2 par un puits descenderie et enfin relié au jour par le travers banc du ravin (60 m). La galerie n° 2 a été aussi reliée au jour. On créa aussi une galerie n° 2 bis (entre 2 et 3) également relié au jour. Nous connaissons mal l'extension vers l'est des galeries  1, 2 et 2 bis. La galerie n° 2 fut poussée à 70m vers l'est dans du minerai assez pyriteux. D'après un plan il semble que les galeries 1 et 2 aient été poussés à au moins 150 m vers l'est. Les dépilages entre ces deux niveaux se poursuivaient encore en 1887. La galerie n° 3 a été reliée au jour à partir de 1883 par le travers-banc du ravin, long de 34m et qui débouche dans une galerie Est Ouest. Vers l'est un éboulement, vers l'ouest un orifice de puits. Au toit de la galerie le filon est bien visible avec une puissance variable pouvant atteindre 0,50m et comportant 2 veinules de minerai de 2 à 3 cm chacune. D'après les plans la galerie n° 3 aurait un développement vers l'Est de 430m.

1893-1911

En janvier 1893 on acheva le percement du grand travers banc: d'Orenga, commencé en 1889, qui constituait dès lors l'ouvrage essentiel de la mine. A son extrémité interne un bure de 90m  allait desservir les niveaux inférieurs. Ce travers banc débouche dans un vallon annexe du grand ravin de Fiumicello à 250 m environ de la route. A sa sortie étaient installées la machinerie et une laverie mécaniques. Long de 432m il rejoint la galerie n° 7 qui avait déjà été ouverte à partir de la galerie n° 6, à 30m en aval de ce dernier. La galerie n° 7 à un développement total de 853m dont 500 vers l'Est et 353 vers l'Ouest. A 400 m à l'Est du travers banc on avait rencontré un filon croiseur qui fut suivi sans succès.  La galerie n°8 fut ouverte en 1895, à 20 m à l'aval de la galerie n°7 : elle a un développement total de 520 n, dont 400 vers l'Est et 120m vers l'Ouest. Les dépilages entre les niveaux 8 et 7 étaient achevés en 1905. La galerie n°9 a été ouvert en 1904. Elle a un développement total d'au moins 485 m, dont 335 vers l'Est et 150 vers l'Ouest. La galerie n° 10 a été ouverte à 20 m à l'aval du niveau n° 9. Il n’y a aucune indication précise sur son extension (au moins 50 m). Elle a été dépilée entre janvier et mars 1910. La galerie n°11 a été ouverte en 1911 à 20 m à l’aval de la galerie n° 10. Elle atteignait un développement de 150m.

 

2) - VALLONE OUEST OU SPELLONCHE

 

Dès 1859, en même temps que s'ouvraient les premiers travaux de Vallone, on exécutait des recherches sur ce qui peut être considéré comme la prolongation Ouest du filon de Vallone, sur le flanc oriental de la colline de Spellonche.

En 1860 ces travaux consistaient en quelques galeries du coté d’E Spellonche, il y a 3 galeries à l'ouest du ruisseau d’E Spellonche. La galerie inférieure avait environ 60 m de longueur à son extrémité une cheminée de 15 m de hauteur, arrêtée par le manque d'air, devait rejoindre, suivant la pente à peu près verticale, le niveau supérieure. 8/10ème de ce travail, ont coûté 18F le m en 1859. Le filon, souvent tracé seulement, n'a jamais dépassé 0,04 de minerai ferrugineux. L'attaque supérieure Consiste en une galerie prise à 35 m plus haut, ayant 15 m de longueur dont les 8 premiers sont éboulés, au commencement de laquelle une descenderie de 7 à 8 m, correspond à une autre galerie noyée, évalué à 20 m par le maître- mineur, et dans laquelle le filon n'avait plus que 0,03 à 0,04, après avoir atteint 0,25 à 0,30 m dans la galerie supérieure et dans La descenderie. Ces travaux ont fourni 10 t de minerai. « En septembre on a commencé une galerie Intermédiaire qui n'a pas fourni de minerai" (rapport 1860) ». De fin 1878, une galerie fut ouverte (ou ré ouverte) sur le prolongement ouest du filon de Vallone, dans la direction N 95° W. Elle avait 95 m de longueur et devait recouper le filon de Fossato 50 m plus loin. A partir de l'ouverture de la galerie on a suivis deux veines variant de 0,03 à 0,10 m de puissance contenant un mélange de sulfure et d'oxyde. A 45 m elles se sont réunies pour former une seule veine suivant le toit du filon. L'inclinaison du filon, d'abord légèrement Sud est à l'avancement de 80° vers le nord ; on continue cette galerie quoique la veine métallifère semble s'amincir à mesure que l'on s'approche de Fossato (1880). Nous pensons que cette galerie est la même que la galerie inférieure ouverte en 1859. Tous  ces travaux constituent ce que l'on pourrait appeler "Spellonche amont. Par ailleurs les travaux intérieurs de Vallone sont allés reconnaître, au moins  partiellement, l'aval des travaux Spellonche. Le niveau n° 4 (niveau du travers-banc Gianoni) et le niveau n° 5 (niveau du travers-banc Orenga) ont été poursuivis vers l'ouest dans cette idées, et, par une série de puits intérieurs (puits no 8, n° 9 et n° 10) ils desservent 3 autres niveaux : galeries n°5 Ouest, galerie n° 6 Ouest et galerie n°8 Ouest ; tous de peu de développement : 20 à 50 m au maximum. Au titre des recherches Ouest, on doit mentionner encore quelques petites galeries ouvertes sur le flanc Ouest du ruisseau de Vallone vers 1880.

3) – VALLONE EST

La galerie Bocalina fut ouverte à l'aplomb de l'extrémité Est des travaux souterrains de Vallone à une époque non précisée. Cette galerie devait atteindre 100 à 120 m et rejoindre par une descenderie les travaux de Vallone. Etait-ce une galerie de recherche ou une galerie d'aération ? Au total les travaux effectuées sur le filon de Vallone ou ses prolongations immédiates représente environs 5000m de galeries, 700 m de travers banc et 300m de puits.

Production :

Une estimation de la production totale de l’ensemble de la concession minière de Meria entre 1858 et 1913 à partir de statistiques de l’industrie minérale des rapports de services des mines et du rapport Nentien, et autres documents de l’époque.

Années

Tonnage minerai

Années

Tonnage minerai

Années

Tonnage minerai

Années

Tonnage minerai

1858/64

600

1887

110

1898

410

1909

220

1877

10

1888

480

1899

510

1910

330

1878

230

1889

780

1900

530

1911

0

1879

200

1890

1020

1901

490

1912

0

1880

340

1891

1080

1902

660

1913

25

1881

220

1892

1000

1903

130

 

 

1882

170

1893

1200

1904

130

 

 

1883

200

1894

240

1905

0

 

 

1884

370

1895

360

1906

290

 

 

1885

460

1896

480

1907

260

 

 

1886

20

1897

360

1908

0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui l’ensemble des travaux de Vallone, sont noyés, éboulés partiellement ou en totalité, seul, quelques petits travers-bancs peuvent êtres accessibles, mais avec la plus grande prudence, car les boisages, doivent êtres pourris, le travers banc Orenga, pourrait être visitable, mais il est en partie noyé, le Gianoni quand a lui est éboulé a l’entrée. Ils se composèrent de onze niveaux de galeries tracés dans le filon, desservis par trois travers-bancs et un puits intérieur. Les directeurs des mines de Meria et Ersa, achètent une machine à vapeur de 6 chevaux pour les travaux de Fossato. En 1899 une machine à vapeur et sa chaudière sont installées à Meria par la Société des Antimoines de Meria. Au début du 20ème siècle, on installe sur le ruisseau de Vallone une machinerie pour le pompage des eaux et une laverie mécanique à 250 mètres au-dessus de la route départementale 35, Il ne reste que peu de vestiges de ces installations. En revanche, d'importantes haldes de chaque côté du ruisseau témoignent de l'importante des travaux. Le départ du rail qui menait en contrebas au magasin situé sur le bord de la route. C'est durant la même période d’activité qu'on procède à deux installations le long de la route départementale 35. Une construction rectangulaire deux petits abris en schiste et couverture en tuile creuse, un bassin et quelques morceaux de fer qui faisaient partie de la laverie et d'un magasin à minerai relié par un rail à la laverie mécanique, située quelques 300 mètres au-dessus, et de la maison du directeur. Ces deux constructions ont été longtemps en place, elles ont été détruites récemment pour sécuriser le site (sic..). Le magasin de plan rectangulaire, se compose d'un sous-sol couvert en brique rouge et d'un rez-de-chaussée surélevé qui devait servir de bureau, on a utilisé dans la maçonnerie des poutres en fonte. La maison du directeur, de plan carré, possède un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et une mansarde aménagée.

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